Tribune
Améliorer les pratiques professionnelles au bénéfice de la qualité et la sécurité des soins

Michèle Akierman (INPH) Présidente du CDPCMH Jean-Marie Woehl (FHF) Vice-président du CDPCMH

De gauche à droite  :
Michèle Akierman (INPH) vice-présidente du CDPCMH et Jean-Marie Woehl (FHF) président du CDPCMH


Depuis plus de 10 ans, le Développement professionnel continu (DPC) participe au maintien des compétences et à l’évolution des pratiques de l’ensemble des professionnels de santé médicaux et paramédicaux.

Dans l’objectif d’accompagner le maintien et le développement des compétences et connaissances, le DPC fait l’objet d’une obligation individuelle et triennale : chaque professionnel de santé, tous modes d’exercice confondus, est tenu de s’engager dans une démarche de DPC sur une période de trois ans. Cette démarche consiste à réaliser le parcours recommandé par le conseil national professionnel de sa spécialité ou de participer à deux actions parmi une action de formation, une analyse des pratiques professionnelles et une action de gestion des risques. L’une au moins doit être enregistrée sur la plateforme de l’Agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC) et correspondre à une orientation prioritaire de sa spécialité.

Avec près de 57 000 actions prises en charge par l’Anfh, soit une augmentation de 6,1 % par rapport à 2023, la dynamique de formation pour les personnels médicaux s’est confirmée. En revanche, comme en 2023, la part d’actions prioritaires pour lesquelles l’assurance maladie doit contribuer au financement est restée à un niveau faible compte tenu des difficultés de mise en œuvre opérationnelle. Depuis sa mise en œuvre en 2013, le DPC prioritaire peine en effet à se déployer au sein des établissements. Son approche individuelle s’avère peu adaptée au secteur salarié hospitalier dans lequel la démarche s’y veut le plus souvent collective et interdisciplinaire.

Initiée en 2023 et incluant les actions engagées au titre du DPC, la certification périodique doit permettre une plus grande prise en compte de la spécificité de l’exercice salarié dans les établissements ainsi qu’une reconnaissance du principe de la gestion de ces dispositifs par les acteurs eux‑mêmes.