Dispositifs individuels
Gagner en compétences
Le 0,2 % – CFP-VAE-BC correspond à une contribution de 0,2 % de la masse salariale. Elle a donné lieu à une collecte de 80 782 k€ en 2024. Elle est obligatoirement versée à l’Anfh et finance les Congés de formation professionnelle, les congés pour VAE et pour Bilan de compétences. Les demandes de financement sont directement présentées par les agents auprès de l’Anfh.
10 262 dossiers Dispositifs individuels (dont BC) en cours de financement en 2024 sur l’agrément CFP
Répartition 2024 des dossiers en cours sur l’agrément CFP (hors BC), par catégorie de rémunération
En 2024, 33 % (contre 36 % en 2023) des dossiers en cours de réalisation (hors BC) concernent les agents de catégorie C. Les agents de catégorie B restent en première position et leur part progresse par rapport à l’exercice précédent (48 % des dossiers en cours en 2024 contre 45 % des dossiers en cours en 2023). Les agents de catégorie A représentent eux 20 % des dossiers en cours en 2024, part en hausse de 1 point par rapport à 2023.
33 % des dossiers CFP relèvent d’agents de catégorie C.
Répartition des charges de formation des dossiers en cours de financement sur l’agrément CFP, entre 2020 et 2024 (en %)
Sur le total des charges 2024 du fonds CFP (62 761 K€ hors EFF++*), la part des charges des dossiers classiques diminue de -0,7 point par rapport à 2023. La part des charges CFP-EP augmente de +0,7 point par rapport à 2023. Celle des charges consacrées aux BC augmente légèrement : +0,3 point par rapport à 2023.
*EFF++ : engagement à financer la formation = charges futures des dossiers accordés.
3 006 CFP (dossiers classiques)
621 CFP-EP
1 330 VAE
4 397 BC
D’où vient votre projet de reconversion professionnelle ?
C’est un projet familial : mon conjoint est agriculteur et je souhaitais travailler avec lui à la ferme. J’exerçais un métier très différent avant mon changement de vie : ergothérapeute en EHPAD. Ce qui a déclenché ma reconversion ? La période de crise sanitaire, pendant laquelle j’ai été outrée par le manque de respect des besoins des résidents.
Qu’est-ce qui vous a intéressée dans votre formation ?
Après acceptation du dossier par l’Anfh, mon projet était déjà très concret, je savais exactement ce que j’allais faire dans la ferme. Pendant la formation, nous avons effectué des visites dans de nombreuses exploitations, du petit maraîcher bio jusqu’au grand céréalier mécanisé. J’ai observé différentes façons de travailler et j’ai pu évaluer ce qui fonctionne ou non.
J’ai commencé ma formation en septembre 2020 à la MFR (Maison familiale rurale) de Coqueréaumont (76) et j’ai été diplômée fin juin 2021. Après, j’ai appris mon métier à la ferme : faire une perfusion à une vache malade, apprendre à inséminer l’animal, etc. Je suis curieuse de nature et mon expérience d’ergothérapeute m’a aidée à être à l’aise. La formation m’a aussi permis de me constituer un réseau dans les fermes : en cas de problème, je peux envoyer un mail et recevoir du soutien.
Que pensez-vous du chemin accompli ?
Le bilan est très positif. Au cours de ma formation, je percevais 90 % de mon salaire, ce qui représentait un soutien incroyable. Depuis l’obtention de mon brevet, je suis officiellement associée. Je travaille 70 heures par semaine mais je suis heureuse. Mon conjoint exploite du blé, de l’orge, du lin, un peu de betterave sucrière et du colza. Je m’occupe des 120 vaches laitières, de la traite aux soins. S’installer en milieu agricole est très difficile en France, surtout quand on vient d’un autre secteur. J’ai réalisé un rêve : monter un projet familial, exercer un métier que j’aime et être capable de tenir le rythme.